Déconnexion dans l'hémisphère gauche

De WiWiKi, le wiki du bégaiement. .

En juillet 2002, le Dr Martin Sommer et son équipe ont découvert une déconnexion significative dans le cerveau gauche de 14 personnes bègues, à un endroit relativement précis, dans l'opercule rolandique.

Sommer et son équipe ont utilisé une technique appelé DTI, qui permet de mesurer la façon dont les molécules d'eau s'écoulent sur les neurones. A l'endroit concerné, le résultat obtenu sur les personnes bègues et sur les cobayes de contrôles étaient différents. Une orientation différente des molécules d'eau peut indiquer une carence en myéline, la gaine graisseuse des neurones qui favorise la conduction.

Le rapport de cette découverte a été publié par le journal The Lancet.

Des études antérieures ayant montrées une hyperactivité de l'hémisphère droit chez les personnes bègues, cette découverte suggère que cette hyperactivation n'est en fait qu'une conséquence, un phénomène de compensation par le cerveau.

Une traduction en français sur le blog Un Olivier sur un Iceberg

Une étude par Soo Eun Chang (en 2007) a montré que sur des enfants de 9 à 12 ans, la déconnexion est apparemment déjà là, mais que l'hyperactivité à droite est absente. L'équipe de Chang a aussi constaté la déconnexion, même chez des enfants spontanément rétablis du bégaiement. Les rétablis auraient donc quand même cette déconnexion, mais utiliseraient les fibres des régions voisines, nettement à gauche. Résumé du rapport sur le site Science Direct

Par ailleurs d'autres études d'observation du cerveau en corrélation avec des thérapies (par exemple les travaux et recherches de Luc De Nil ou Katrin Neumann), avant et après la prise en charge, montrent un net basculement de l'activité cérébrale de la droite vers l'hémisphère gauche.

Dans une nouvelle étude de 2008, (visant à savoir si l'hyperactivation à droite était dû à une hyperexcitabilité corticale) Martin Sommer et une équipe ont souligné que la déconnexion se trouvait à un carrefour très important, reliant plusieurs zones de la parole dans le cerveau. Résumé de l'article sur le site PubMed